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Cérémonie de Guru Bum Tsok

Cette année marque le 1262ème anniversaire de l’arrivée du Maître Padmasambhava au Tibet. En ces temps difficiles en raison des maladies, des guerres et du réchauffement climatique, la prière au Maître Padmasambhava est un moyen puissant de dissiper les obstacles et de propager le Dharma.

C’est pourquoi Lama Kunga Kunchok organise une cérémonie de Guru Bum Tsok et invite, pour cette occasion S.E. Lhatsé Tulku Rinpoché.

L’Association Bouddhique Orgyen Rangdjoung Dorjé Ling (ABCORDL) et le Centre Culturel Tibétain Dzogchenpa (CCTD), fondés par Lama Kunga Kunchok, ont l’honneur d’apporter leur soutien à cet événement.

La cérémonie se tiendra les 24, 25 et 26 mai à la Grande Pagode du Bois de Vincennes. L’événement est gratuit, ouvert à tous sur simple inscription. Les déjeuners et collations sont offerts.


Programme

Vendredi 24 mai 2024
10h à 12h : Guru Bum Tsok
12h à 14h : Déjeuner végétarien offert aux participants
14h à 15h30 : Guru Bum Tsok
15h30 à 16h : Collation offerte aux participants
16h à 17h : Enseignement sur le développement de l’Esprit d’Eveil

Samedi 25 mai 2024
10h à 12h : Guru Bum Tsok
12h à 14h : Déjeuner végétarien offert aux participants
14h à 15h30 : Guru Bum Tsok
15h30 à 16h : Collation offerte aux participants
16h à 17h : Initiation du Rigdzin Dupa

Dimanche 26 mai 2024
10h à 12h : Guru Bum Tsok
12h à 14h : Déjeuner végétarien offert aux participants
14h à 15h30 : Guru Bum Tsok
15h30 à 16h : Collation offerte aux participants
16h à 16h30 : Enseignement sur le Rigdzin Dupa
16h30 à 17h : Initiation de longue vie du Longchen Nyingtik
17h à 17h30 : Mandala de remerciements

Pour vous inscrire à cet événement, veuillez remplir le formulaire en ligne :

Formulaire d’inscription


Les bienfaits du Guru Bum Tsok

Émanation unifiant en elle la sagesse connaissante de notre enseignant sans égal – le Seigneur des sages –, du parfait bouddha Amitābha ainsi que du Seigneur du monde qu’est le tout-puissant exalté Avalokiteśvara, le maître Padmasambhava est le second bouddha d’Oḍḍiyāna loué dans les écritures telles que celle du Filet Magique de Mañjuśrī.

Au lever du soleil, le dixième jour du mois et de l’année du singe, il s’est miraculeusement manifesté au sud-ouest du pays d’Oḍḍiyāna, dans le cœur d’un lotus sur une île du lac Sindhu, le « lac de lait ». Ayant ainsi pris naissance, il œuvra de manière inconcevable pour le bien des êtres à Oḍḍiyāna et dans de nombreuses régions, Tagzik, Gilgit, Baltistan, Ladakh, Cachemire, Inde, île de Laṅkā, Drāvida, Sumatra, Bengale, Népal, Bouthan, Kāmarūpa à l’est, Khotan, Chine, etc.

Puis, à un moment donné, lorsque ses altruistes prières d’aspiration antérieures arrivèrent à maturité, il accepta l’invitation de Trisong Detsen – le trente-huitième souverain de la dynastie tibétaine – et, en l’année eau-tigre (762), se rendit au pays des neiges, territoire le plus haut de notre planète qui a été loué dans les écritures du Victorieux comme étant le champ de conversion du sublime Avalokiteśvara. Là, sur les rives du Yarlung Tsangpo, l’abbé, le maître et le roi du Dharma se réunirent à Drakmar Ombutsel experts dans les méthodes habiles pour discipliner ceux qui doivent l’être, ils œuvrèrent si bien à travers les quatre sublimes moyens d’attraction et autres que tous les humains et non-humains entrèrent dans la sainte Doctrine, par la manière pacifique ou courroucée. Samye – l’inconcevable monastère immuable et spontanément établi – fut érigé selon trois styles et de nombreux enseignements des sūtras et tantras furent traduits après qu’un premier édit ait été publié pour le roi du Tibet et ses sujets. L’abbé et le maître mirent tous deux en place une communauté monastique initiée par les « sept hommes à l’essai » et établirent un collège d’étude et de méditation.

Le maître Padmasambhava se rendit miraculeusement dans le Tibet occidental, oriental et central. Que ce soit dans les montagnes neigeuses, les rochers ou les lacs, il pratiqua dans tous les lieux sacrés et les bénit. Afin que les enseignements des sūtras et tantras se diffusent largement dans le futur et, plus spécialement, afin que la puissance des bénédictions des mantras secrets ne disparaisse pas, après avoir concentré les instructions essentielles des tantras, il dissimula en tant que termas d’innombrables trésors spirituels tels que les « cent trésors pour soutenir la force vitale du roi » ou les « cinq grands trésors de l’Esprit ». Il prophétisa alors qu’ils seraient révélés dans le futur par de nombreux grands êtres de l’école ancienne et des écoles nouvelles qui apparaîtraient successivement et il transmit ces enseignements à chacun d’eux par mandat de l’esprit en accompagnant sa prophétie de prières d’aspiration. Dans les zones rocheuses de Samye Chimphu, de Shotö Tidro et d’ailleurs, il tourna la roue du Dharma des neuf Véhicules en transmettant notamment à ses disciples fortunés les enseignements des trois classes de tantras intérieurs tels que le Dzogchen Sangwa. En œuvrant ainsi, la lampe de la sainte Doctrine illumina la terre entière. Des accomplis des deux types de saṅgha ayant atteint la suprême réalisation, à commencer par les vingt-cinq disciples, roi et sujets, se manifestèrent sans interruption et cette lignée de transmission mêlant kamas et termas en un seul courant dans les instructions qui font mûrir et libèrent l’esprit, se développa pendant cinquante ans. C’est sur cette base que le système philosophique nyingmapa des anciennes traductions émergea et se diffusa au Tibet avec ses enseignements unissant sūtras et tantras qui embrassent la totalité de la Doctrine du Victorieux. Qui plus est, sur un plan général, le maître Padmasambhava – le second bouddha d’Oḍḍiyāna–, œuvre de manière inconcevable pour le bien des êtres dans le milliard de champs du système cosmique de Sahā et plus spécialement dans toutes les régions du Continent des Jambosiers, avec sa sagesse, son amour et sa capacité. En particulier, il embrasse dans sa compassion les disciples de notre époque marquée par les cinq dégénérescences rampantes et leur adresse avec force de profonds souhaits, ce qui a fait dire à Jamgön Mipam Rinpoché, une émanation de Mañjuśrī manifestée parmi les hommes :
Bien que la dégénérescence s’intensifie comme les ténèbres, l’activité de Padma, le seigneur des Victorieux, brille comme la lune. C’est pourquoi les bénédictions du précieux maître d’Oḍḍiyāna pénètrent l’esprit sauvage des êtres de ces temps dégénérés à la mesure des facteurs afflictifs qui se développent en eux.

Le précieux maître d’Oḍḍiyāna lui-même a dit :

Vous mes disciples qui souhaitez quitter le saṃsāra,
Adressez-moi continûment vos prières avec foi et dévotion.
Sur un ton affligé semblable à celui d’un enfant appelant ses parents au secours
Et mélodieux comme le son mélancolique du luth ou de la flûte,
Priez aux six veilles du jour et de la nuit !
Et il est écrit également dans un terma :
Méditez sur Padmasambhava
Avec un corps à la forme insubstantielle et lumineuse.
Générez alors la fierté de sa grandeur
Et récitez avec ferveur et sans interruption
Le mantra quintessentiel de Thötreng Tsal,
Comme un torrent dévalant des rochers.
Je ne pourrai moi-même faire autrement que de venir.
Lorsque vous dirigerez d’intenses prières
Vers moi, Padma d’Oḍḍiyāna,
Avec le respect né d’une forte dévotion
Et un intense sentiment de ferveur,
J’arriverai devant vous.

Comme le montrent ces mots, c’est avec dévotion que nous devons nous focaliser par l’esprit, le cœur et les tripes sur le précieux maître d’Oḍḍiyāna, sans nous contenter de prononcer de simples mots et nous devons mobiliser la foi et la vision pure avec le sentiment d’être en présence réelle d’un bouddha. Si nous prions avec concentration après avoir récité la Prière en sept vers et le Bendza Guru Mantra les bénédictions nous pénètreront rapidement, les obstacles liés aux seize formes de peurs telles que celle d’une mort avant l’heure seront dissipées alors que la longévité et les mérites s’accroîtront. Ultimement, nous rencontrerons le précieux maître d’Oḍḍiyāna, nous entendrons ses paroles et nous renaîtrons au couchant, en la Terre pure de félicité.

Tels sont certains des bienfaits inconcevables de cette pratique. En outre, on trouve ceci dans les « Bienfaits du Siddhi » du grand tertön Karma Lingpa :

Jadis, dans le glorieux [monastère de] Samye,
La dame Yeshe Tsogyal
Offrit au Seigneur d’Oḍḍiyāna
Le suprême maṇḍala extérieur, intérieur et secret.
Puis, elle se prosterna avec dévotion et s’adressa à lui :
« Dans le futur, les êtres auront l’esprit dispersé.
Incorrigibles, ils auront une vision gravement erronée de la Doctrine.
En particulier, ils seront nombreux à générer une vue fausse des profonds mantras secrets.
En ces temps-là, lorsque le Tibet sera affligé
Par les trois fléaux que sont la maladie, la guerre et la famine,
De nombreux rituels bénéfiques auront beau exister,
L’opportunité de les accomplir ne se présentera pas et les obstacles seront grands.
Les substances et instruments [pour ces rituels] ne pourront être réunis au complet
Et les êtres de ces temps mauvais vivront en désaccord.
[Aussi,] veuillez expliquer tous les bienfaits qu’il y aura
À accomplir, à ce moment-là, la pratique du maître que vous êtes ».
Le grand maître répondit :
« Pieuse femme, tu as raison.
En vue d’une telle époque future,
J’ai dissimulé de nombreux trésors bénéfiques
Mais à cause [du manque de] mérites des êtres,
Il sera très difficile de réunir les circonstances propices [pour leur révélation].
Cependant, en ce genre d’époque,
Si, dans les lieux sacrés, les grands monastères,
Au sommet des hautes montagnes ou au bord des fleuves,
Sur les sites miraculeux des dieux et des esprits,
Les tantristes préservant leurs samayas,
Les moines et moniales gardant leur discipline,
Les hommes pieux
Et les femmes de qualité
Récitent cent, mille, dix-mille, cent mille, dix millions de fois ou plus encore
Le mantra quintessentiel qu’est le Bendza Guru
Avec l’excellente motivation de l’esprit d’éveil,
Il en découlera d’inconcevable bienfaits.
Maladies, influences nocives, guerres, conflits,
Mauvaises récoltes, famines et manifestations illusoires seront pacifiés.
La pluie tombera au moment opportun
Et le pays connaîtra la bonne fortune, la vertu et l’excellence.
Dans cette vie, la suivante ou le bardo on verra en réalité ou, à défaut, dans les expériences spirituelles et les rêves, le visage du grand maître d’Oḍḍiyāna et on entendra alors ses profondes et mélodieuses paroles. Plus tard, à Ngayab Palri, on intègrera l’assemblée des vidyādharas masculins et féminins et on y pratiquera les mantras secrets. On franchira ainsi les Terres et les Voies pour atteindre le plein éveil. Qui récite cent fois sans interruption ce Bendza Guru quintessentiel, Sera apprécié par les autres
Et bénéficiera sans effort de nourritures, richesses et jouissances.
Qui le récite mille ou dix-mille fois
Submergera de sa splendeur les perceptions d’autrui
Et l’énergie des bénédictions ne connaîtra aucune entrave.
Qui le récite cent mille ou dix millions de fois,
Amènera les trois mondes sous son contrôle,
Subjuguera avec éclat les trois plans d’existence
Assujettira tous les dieux et esprits, sans exception.
Mènera sans obstacle les quatre activités éveillées
Et œuvrera de manière inconcevable pour le bien des êtres
En fonction de ses souhaits personnels.
Qui le récite trente millions ou soixante-dix millions de fois
Assujettira les huit classes de dieux et d’esprits
Sans jamais être séparé des bouddhas
Ni dissocié du Seigneur d’Oḍḍiyāna
Et toutes les tâches qu’il leur confiera seront accomplies.
Les meilleurs [pratiquants] réaliseront en cette vie le corps d’arc-en-ciel,
Les pratiquants intermédiaires embrasseront la Claire Lumière au moment de la mort
Et les moins bons se libèreront du saṃsāra dans le bardo.

Comme on le voit dans ces mots, le potentiel des bienfaits de cette pratique est inconcevable
et les décrire serait sans fin.


Voici l'article du jour :

Le bardo naturel de cette vie

Je tiens à vous remercier tous d’être venus ici pour écouter cette conférence. La conférence d’aujourd’hui a pour thème le bardo de cette vie, l’État Intermédiaire de cette vie. Traditionnellement, dans le Bouddhisme, quand nous parlons du Bardo, cela signifie un état intermédiaire. Nous considérons qu’il y a six états intermédiaires. Un être vivant erre sans cesse dans le samsara. Nous parlons de ces six états intermédiaires car, suivant ces différents moments, l’esprit ne demeure pas au même endroit.

Quand nous parlons de l’État Intermédiaire de cette vie, c’est le moment où nous nous trouvons maintenant. C’est-à-dire que nous considérons que cet État Intermédiaire de cette vie commence au moment même où nous nous trouvons dans la matrice de la mère, puis continue à la sortie de la matrice, tant que nous vivons, jusqu’à l’État Intermédiaire du Devenir. Dans la matrice de la mère, nous éprouvons du plaisir ou de la souffrance dont nous ne nous souvenons plus, et de ce moment-là jusqu’à maintenant, cela fait partie d’un seul état intermédiaire.

Il est dit, en fait, qu’un grand être accompli qui peut renaître de vie en vie par sa maîtrise, expérimente lui-même des souffrances incommensurables lorsqu’il se trouve dans la matrice de la mère.

À partir de la conception, l’embryon n’a aucune forme particulière. Il est dit que, durant la première semaine, il est comme de l’eau, sans forme. Ensuite, petit à petit, les canaux subtils qui vont participer à la composition du corps se forment et se déforment. Il s’agit d’une sorte d’alchimie qui se crée entre les souffles qui se rassemblent et les canaux.
Puis les souffles se détendent et la forme disparaît, puis une autre se crée à nouveau ; ce processus dure 49 jours. Le corps n’est pas encore constitué. Durant ce processus, la conscience éprouve des souffrances incommensurables. Petit à petit, l’embryon prend forme et se structure pour obtenir le corps humain complet.

Durant le développement de l’embryon et jusqu’à la phase terminale, la conscience peut expérimenter la douleur. Il est dit que si la mère mange trop lourd, l’embryon a la sensation d’être écrasé entre deux falaises. Il est dit aussi que si la mère court trop vite, l’embryon a l’impression d’être dans une grande tornade. Si la mère absorbe des aliments trop froids, il ressent un froid extrême. Actuellement, nous n’avons plus le souvenir de toutes ces souffrances mais, lors de ce processus, la conscience expérimente ces souffrances.

Un Lama que j’ai rencontré au Népal m’a dit qu’il se souvenait de ces expériences lorsqu’il était encore dans la matrice de sa mère. Il m’a dit qu’il avait eu l’impression de chevaucher un cheval qui tombait dans un fleuve, emporté dans ses tourbillons, sans pouvoir rien faire. Ce qui n’était pas l’exacte vérité puisqu’il était protégé dans la matrice de la mère. C’était l’impression, la souffrance, la peur, la frayeur qu’il ressentait à ce moment-là. Nous ne nous souvenons pas de ces moments-là. De même nous ne nous souvenons pas de nos premiers mois, avant l’âge d’un an ou de huit mois, cela dépend des personnes. Nous n’en n’avons plus aucun souvenir.

J’ai un souvenir quand j’avais cinq mois.

Je me rappelle que ma mère me laissait et qu’elle partait. J’avais l’impression qu’elle m’abandonnait complètement, qu’elle allait très loin. Il faut reconnaître qu’à cet âge-là, bien sûr, le sens de la vue n’est pas complètement développé. Donc le bébé n’a pas la possibilité de voir très loin. Pour lui, même si la mère reste tout près, il a l’impression qu’elle s’éloigne loin. Alors le bébé pleure, comme un appel au secours, disant : « Ne m’abandonne pas, je suis là, reviens vers moi ». J’ai vraiment le souvenir d’avoir ressenti cette souffrance.

Nous éprouvons ces souffrances car notre corps n’est pas totalement développé. Nous n’avons pas toutes nos facultés en énergie, en force, que ce soit au niveau des souffles, des canaux ou de notre structure osseuse. Nous ne pouvons pas nous lever, nous bougeons peu, les sens de la vue, de l’odorat, de l’ouïe ne sont pas arrivés à maturité. C’est à cause de çà que nous expérimentons toutes ces souffrances.

Quand nous parlons de l’État Intermédiaire de cette vie, cela débute au moment même de notre conception, puis cela se poursuit par le développement dans la matrice de la mère jusqu’à la naissance et ensuite cela continue pendant tout notre développement jusqu’à la vieillesse. Car à partir du moment où nous naissons, forcément nous vieillissons.

Puisque nous sommes dans cet État Intermédiaire de cette vie et que nous avons obtenu l’opportunité d’avoir une existence humaine, il est très important de ne pas perdre son temps et de l’utiliser de la meilleure façon qu’il soit. En fait, nous avons, à présent, l’opportunité d’avoir une maîtrise sur notre esprit, d’avoir cette liberté. En Tibétain, il est dit en parlant du Bardo Intermédiaire de cette vie que nous demeurons ici. C’est pour cela qu’il est très important que notre esprit lui aussi demeure ici.

Quand nous parlons du bardo de cette vie et du fait que nous demeurons ici, si nous parvenons à obtenir un état paisible dans notre esprit et si celui-ci peut demeurer ainsi, nous pouvons dire que nous sommes entièrement et complètement dans l’État Intermédiaire de cette vie. Je pense, en réalité, qu’il est très difficile que notre esprit demeure là véritablement. Bien sûr, notre corps est là, mais notre esprit part très souvent. Il se souvient de choses et même s’il ne voit pas ces choses il ne parvient pas à demeurer là. Il est souvent ailleurs. Bien que notre corps soit là dans cette vie, notre esprit n’est pas souvent présent.

Par nos différents organes des sens, notre esprit ne demeure pas. Quand nous voyons une forme plaisante, notre esprit suit cette forme. Quand nous entendons un son agréable, notre esprit suit ce son. Par l’ensemble de tous les organes des sens, notre esprit s’en va, il colle un peu à la sensation, comme un chewing-gum. De cette manière-là, il est difficile pour notre esprit de demeurer dans cet état paisible. Parfois notre esprit se souvient des activités négatives que nous avons effectuées. Quoiqu’il en soit, le passé est passé, l’activité négative est passée, nous ne pouvons rien y faire. Cela ne sert à rien de laisser partir notre esprit, de réfléchir à ces moments qui sont passés.

De même, en ce qui concerne les pensées, notre esprit va se souvenir de toutes sortes de choses qui se sont passées. Nous perdons alors complètement notre temps. Même actuellement notre esprit pense à toutes sortes de choses que nous pourrions faire. Mais comment être sûr que nous allons faire ces activités ? Ces activités, nous ne les faisons pas maintenant. Nous les ferons peut-être dans le futur. Il n’y a aucune certitude possible, donc nous perdons notre temps.

Très souvent, maintenant, les pensées que nous avons concernent notre corps, notre santé. Nous nous disons qu’il faut manger correctement, prendre soin de son corps. Cependant notre corps dépérit, nous vieillissons, cela est certain. Quoi que nous fassions pour enrayer ce processus, même le médecin le plus compétent ne pourra pas empêcher que les cinq éléments qui composent notre corps déclinent petit à petit. Il en est ainsi. C’est pourquoi il est important de laisser demeurer notre esprit là où il est.

Le plus important, maintenant, ce qui est réellement le plus important, c’est que notre esprit demeure là, véritablement.

La pacification de l’esprit

C’est pour cela que dans l’État Intermédiaire de cette vie où nous demeurons actuellement, nous parlons de Chiné, la pacification de l’esprit. Il y a deux sortes de pacification de l’esprit, la pacification de l’esprit avec support et celle sans support ou sans conceptualisation. Comme moyens pour entraîner l’esprit, il y a trois aspects importants : la pacification de l’esprit avec support, la pacification de l’esprit sans support ou sans conceptualisation et l’introduction à la nature véritable de notre esprit.

Tout d’abord il y a la pacification de l’esprit avec support.

Nous pourrions dire, c’est simple, mais en réalité comme nous sommes débutants, cela n’est pas aussi simple que cela. Pour méditer avec support, nous devons nous placer dans la Posture en Sept Points de Vairocana. Tenir cette posture nous fait mal aux jambes et alors notre esprit part à cause de la douleur, il ne demeure pas là, présent. Cette posture, normalement, est un moyen pour que notre esprit demeure ici véritablement. Et, comme nous n’avons pas l’habitude de cette posture, ce moyen qui devrait nous permettre de demeurer là, devient un moyen pour qu’il s’éparpille encore plus, pour que nous développions encore plus de pensées discursives.

Posture en Sept Points de Vairocana

Mais je vais quand même vous donner les règles de la Posture en Sept Points de Vairocana. Les jambes croisées, les deux mains doivent être dans le moudra de la méditation, c’est-à-dire la main droite dans la main gauche au niveau du giron. Les épaules doivent tomber librement tout en étant dégagées vers l’arrière. Le menton est légèrement rentré, la langue placée au palais, à la racine des dents, les yeux dans le prolongement du nez. Enfin le dos est bien droit. Cela fait sept points. De ces sept points, le dos bien droit est le point le plus important.

Ainsi nous sommes vraiment posés, nous sentons notre corps. Quand nous sentons véritablement le poids de notre corps, nous pouvons avoir une vraie détente. Il est dit que si nous n’avons pas le dos bien droit et que si nous ne parvenons pas à bien sentir le poids de notre corps, que nous mettions les mains sur les genoux, les mains dans le giron, que nous placions nos épaules plus hautes ou plus basses, nous ne pourrons jamais être dans une véritable détente. Si la colonne vertébrale est bien posée, le bassin sera bien posé et tout se posera de manière naturelle, tout notre corps sera posé sur le sol de manière naturelle. C’est pour cela, je pense, qu’il n’est pas nécessaire, forcément, d’avoir les jambes croisées pour avoir le dos bien droit et tenir cette posture.

Souvent en Occident, c’est difficile d’avoir les jambes croisées. Pour que la colonne vertébrale soit bien placée, posée, nous pouvons nous assoir sur une chaise. Nous devons trouver la chaise adéquate, ni trop haute, ni trop basse. Si nous sommes placés ainsi, détendu, nous pouvons faire cette posture. Si nous sommes bien placés dans la posture, nous allons sentir notre corps et sa présence. Ainsi, si nous sommes réellement dans la présence de cette posture, dans la présence du corps, nous n’aurons pas une très grande saisie par rapport à tous les objets et apparences extérieures. Nous pourrons dire alors que notre esprit demeure là véritablement.

Pacification de l’esprit avec support

Pour revenir à la pacification de l’esprit avec support, quand nous sommes dans la Posture en Sept Points, nous prenons un objet, n’importe lequel, bois, pierre, tasse, statue, lettre, peu importe. Nous focalisons notre esprit sur l’objet sans absolument aucune distraction. A ce moment-là, nous aurons l’esprit focalisé en un seul point sur cet objet. Si nous réussissons à être concentré sur un seul point sur cet objet sans absolument aucune distraction, nous devrons ne pas avoir une tension trop forte, trop tendue.

Nous devrons avoir en même temps la présence de notre corps tout en gardant une concentration détendue sur l’objet. Nous pouvons utiliser comme supports tous les sens. Par exemple un son que nous entendons, en gardant la présence du corps sans saisir le son, de même pour une odeur. Nous disons cependant que le meilleur support des sens est la vue, car elle permet de développer la sagesse, l’intelligence éveillée.

Nous pouvons également prendre comme support la lettre tibétaine « A », certains d’entre vous ont déjà pu l’expérimenter auparavant. Cette lettre tibétaine « A » symbolise la non naissance, l’état de connaissance primordial, c’est une lettre porteuse d’une immense bénédiction. En tout cas, ce qui est important, c’est de prendre un support qui nous inspire. Vous pouvez aussi écrire la lettre « A » en français, en capitale, comme un triangle et un trait. Les deux traits qui se joignent au sommet peuvent représenter la concentration de notre esprit en un seul point. La barre transversale peut représenter le fait que nous coupons toutes les pensées discursives. Ainsi, vous pouvez méditer soit sur le A français, soit sur le A tibétain , les deux sont bien. Par contre si vous méditez sur cette lettre A, ne commencez pas à vous dire : « Oh, comme cette lettre est belle, sa couleur est belle ! » Non ! Ne développez pas toutes ces pensées.

Pacification de l’esprit sans support

Maintenant, nous allons passer à la pacification de l’esprit sans support. Nous sommes toujours en la Posture en Sept Points de Vairocana. Le dos est bien droit, le corps bien posé et détendu. Nous plaçons notre regard dans l’espace devant nous. Notre regard ne sera pas posé sur un objet particulier, il va rester dans l’espace vide en face de nous. En demeurant ainsi, les yeux posés dans l’espace sans aucune focalisation particulière, vous allez ressentir un état de bien-être corporel. Vous sentirez que votre corps est plus léger, c’est-à-dire que vous aurez moins de saisie de la perception du corps. Si vous sentez cela, ce seront des signes que votre esprit demeure là, présent.

Par cette pratique de Chiné, la pacification de l’esprit, nous pouvons avoir certaines expériences. Je ne vais pas rentrer dans les détails de ces expériences, cela suppose une introduction plus exhaustive de cette pratique. Quoiqu’il en soit, je vais vous en donner quelques exemples. Vous pouvez vous sentir vraiment dans un état paisible ou dans un état de bien-être. Vous pouvez vous dire que vous aimeriez rester dans cet état tout le temps. Nous pouvons avoir l’impression de voir des étincelles, de la fumée ou avoir l’impression que notre esprit est semblable à l’espace. Quand nous avons ce genre d’expériences, nous sommes dans un état de bien-être, de bonheur. Voilà pour les expériences de la pratique de la pacification mentale.

Lorsque nous méditons nous gardons les yeux ouverts, nous ne devons pas méditer les yeux fermés. Car si nous méditons les yeux fermés, nous fermons la porte du chemin des mantras secrets. Dans les Tantras, il y a des enseignements secrets et actuellement de nombreuses personnes pratiquent la pacification de l’esprit en fermant les yeux. C’est pour cette raison que je tiens à vous préciser que vous devez garder les yeux ouverts.

Si je vous dit de méditer les yeux ouverts sans raison, vous ne pouvez pas développer de confiance car vous ne savez pas pourquoi. Il est évident que même en vous en donnant la raison, pour certains d’entre vous, ce que j’ai dit ne semble pas clair. Peu importe, je l’ai dit et petit à petit, lisez et écoutez des enseignements. L’écoute des enseignements est très importante, elle va vous aider à comprendre l’ensemble de toute ces choses. Ensuite, par la pratique et vos propres expériences, vous développerez encore plus de confiance.

Un certain nombre de personnes connaissent la présence de trois canaux principaux dans notre corps. Le canal central, le canal roma et le canal chongma. Il y a de nombreux autres canaux qui sont moins connus que ces canaux principaux. Il existe un canal appelé le canal "chelki kati chen". Ce canal est semblable à un cristal, complètement transparent autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ce canal n’est ni un canal sanguin, ni un canal lymphatique, c’est un canal limpide relié à la Sagesse. Ce canal n’est pas en relation avec les trois canaux principaux. Ce canal est relié à notre cœur, il n’est pas du tout veineux, je précise.

Ce canal de sagesse est dirigé vers le bas chez les animaux et les autres êtres vivants. Ce canal est horizontal chez les humains. C’est pour çà que les animaux ne possèdent pas la même intelligence que les humains. Les animaux sont dans l’opacité mentale, leur intelligence n’est pas la même que l’intelligence humaine.

L’ouverture de ce canal est semblable à un grain de poivre légèrement ouvert. Ce canal est donc légèrement ouvert. Pour un grand pratiquant, un grand Yogi, ce canal va complètement s’ouvrir et il sera dirigé vers le haut, alors que chez la plupart des êtres humains, il est horizontal. Plus un être est accompli, plus le canal s’ouvre, plus la sagesse se développe, plus la sagesse primordiale s’accroît. Les autres individus auront une intelligence plus ou moins développée selon l’ouverture de ce même canal placé à l’horizontal.

Pourquoi ne devons-nous pas fermer les yeux ?

Nous ne devons pas fermer les yeux sinon le canal se ferme complètement, il reste à l’horizontal et ne bouge pas. Essayez, en fermant les yeux, vous vous trouvez dans un état obscur [1]. Notre esprit demeure ainsi dans cet état d’obscurité. Dans la tradition des tantras, dans la tradition des mantras secrets, plus particulièrement dans le Dzogchen, dans la Grande Perfection, il est dit qu’il est important de garder les yeux ouverts et la raison en est celle-ci. Méditer les yeux ouverts permet au pratiquant d’ouvrir ce canal de plus en plus.

En résumé, nous pouvons dire que le plus important lors de l’état intermédiaire de cette vie (là où nous sommes actuellement) c’est de pacifier notre esprit pour qu’il demeure dans l’état de paix, de bonheur, de bien-être. C’est pour cette raison que nous disons dans le Bouddhisme qu’il est important de ramener notre esprit car il part, toutes les pensées discursives s’éparpillent. Au départ, nous devons ramener notre esprit pour qu’il demeure là, ensuite nous devons reconnaître que notre esprit est véritablement là, qu‘il demeure là. Puis, après avoir reconnu la présence de l’esprit, nous devons obtenir la maîtrise de cet esprit.

Pacification de l’esprit avec OM, AH, HOUNG

Nous avons un autre moyen pour pacifier l’esprit, que nous avons vu auparavant. Il s’agit de visualiser les trois lettres OM, AH, HOUNG en suivant le son et le souffle. Quand nous pensons au OM, nous inspirons. Ensuite quand nous pensons "AH", l’esprit demeure en gardant le souffle à l’intérieur de notre corps. Puis lorsque nous pensons "HOUNG", nous expirons le souffle. Il n’est pas nécessaire de donner une forme particulière, une couleur particulière à ces lettres puisque nous nous basons sur le souffle qui est non matériel, non substantiel. Vous pouvez aussi utiliser cette méthode. Chacun peut ressentir qu’en prononçant le son OM, nous ressentons que nous amenons, que nous aspirons quelque chose vers soi, c’est quand nous inspirons le souffle. Le AH, lui, demeure juste là.

Le HOUNG nous fait immédiatement expirer, le sens du souffle expiré est dans ce son. Par cet entraînement, nous pouvons maîtriser les souffles et notre esprit peut demeurer véritablement là. Par cette pratique, par l’énergie, la capacité de l’esprit, certains maîtres ont pu faire bouger une pierre placée devant eux, la projeter en récitant le HOUNG ou la ramener à eux en prononçant le OM. Quand nous obtenons la capacité de l’esprit, nous obtenons la capacité des souffles. Mais si nous essayons de faire « Psst » à une pierre, nous ne pourrons pas la faire bouger, il faut vraiment la maîtrise des souffles, une maîtrise de l’esprit.

Si nous faisons ainsi, cet entraînement de l’esprit sur la respiration uniquement, la respiration est naturelle, nous respirons tout le temps, nous pourrons véritablement obtenir la maîtrise de notre esprit. C’est une méthode simple pour les débutants, nous respirons naturellement, cela nous n’avons pas à l’apprendre, nous pensons OM et inspirons, A, nous demeurons là et HOUNG, nous expirons. Tout le monde peut faire cela facilement. Il est difficile pour les débutants que leur esprit demeure là réellement. En faisant l’exercice des souffles, l’esprit suit le souffle, comme il y a mouvement c’est plus facile.

Si nous demandons à un tout petit enfant de ne pas bouger, de rester là, ce sera très difficile, voire impossible, si nous lui permettons dans certaines limites de bouger, l’enfant peut rester dans cet endroit.

Puisque nous sommes débutants, il est bien d’utiliser cette méthode qui nous permettra d’apaiser notre esprit. Il est important de s’entraîner maintenant tant que nous avons ce corps humain. Notre corps est semblable à un arbre et notre esprit est comme un oiseau. L’oiseau peut voler dans l’espace et revenir sur l’arbre. Il en est ainsi au niveau de notre esprit. C’est pour cela qu’il est important, tant que notre esprit a ce support du corps, d’entraîner notre esprit car c’est plus facile ainsi de l’entraîner pour en obtenir la maîtrise.

Je pense qu’il est vraiment important d’entraîner son esprit car personne ne peut nous aider à ce niveau-là ; personne ne peut nous aider à nous libérer des problèmes que nous avons dans l’esprit. Seuls, nous-mêmes, pouvons savoir comment nous fonctionnons et à quel moment nous pouvons entraîner notre esprit. En se disant que quelqu’un peut nous apporter le bonheur, si nous attendons que quelqu’un nous le donne, si nous ne nous entraînons pas nous-mêmes, comment être certain que cela se produise ? Et même si quelqu’un nous donnait du bonheur, il est certain que ce bonheur ne serait pas ultime.

D’une manière ordinaire, tant que nous n’avons pas entraîné notre esprit, en général, nous allons rechercher quelqu’un qui est bien pour être heureux avec. Peut-être que ce bien-être va rester deux heures ou trois heures et après, de toute façon, cette personne va partir et ce bien-être, finalement, ne va pas être durable. C’est pourquoi afin d’obtenir un bonheur véritable, durable, ultime, nous devons avoir la maîtrise de notre esprit.

Se connaître soi-même et obtenir la maîtrise de notre esprit est très important. Nous devons bien prendre conscience que nous étions seul dans la matrice de notre mère au commencement du bardo actuel de cette vie. Ensuite, pendant tout notre développement, nous sommes seuls. Et c’est parce que nous allons partir seul qu’il nous faut entraîner notre esprit pour en avoir la maîtrise. Avec la maîtrise de l’esprit, nous pourrons nous trouver bien en toute circonstance. Le grand accompli, le grand Yogi qui a obtenu cet état de réalisation, quand il est seul est dans le bien-être, quand il est avec du monde, il est dans le bien-être. C’est pourquoi, lors de l’État Intermédiaire du Devenir, grâce à sa maîtrise de l’esprit, au moment où il devra renaître, il ne rencontrera aucune difficulté.

Nous avons pris une naissance dans un corps humain. Cela signifie que les activités sont nécessaires, que nous avons besoin de travailler, c’est un fait. Nous n’avons pas besoin de penser plus loin que cela car nous n’avons pas besoin d’échafauder toutes sortes de projets, par exemple travailler pour être plus riche dans le futur ou avoir plus de pouvoir. Ces pensées peuvent nous apporter de la souffrance, c’est le danger, plus de difficultés. Nous devrions reconnaître que grâce à cette existence humaine il nous est possible avec notre corps d’obtenir la maîtrise de notre esprit. Ainsi nous pourrons dissiper toutes sortes de difficultés.

Si nous exerçons notre esprit mais ne savons pas qu’elle sera notre naissance future, il est possible que nous n’ayons pas confiance en cette renaissance future. Nous pouvons en avoir une idée malgré tout. Dans cette vie-ci, nous avons une certaine forme physique, un comportement particulier. Les enfants manifestent particulièrement des comportements différents de ceux de leurs parents. Ils peuvent aussi être physiquement différents. Tout ceci montre les tendances habituelles héritées de leur passé. Ces apparences différentes viennent de leurs vies passées.

Même si nous n’avons pas la possibilité de savoir ce que sera notre vie future, comme nous ne nous souvenons pas de tous les moments vécus à la fois dans la matrice de notre mère et d’autant plus dans nos vies passées, de la confiance peut se développer en observant les comportements que nous pouvons avoir dus à notre passé et pas forcément dus à cette vie-même.

Par rapport à ces vies futures et à ces vies passées, c’est ce qui nous permet de reconnaître que cela existe. Dans une famille de plusieurs enfants, les enfants devraient être exactement pareils. Ils devraient avoir le même état d’esprit, la même intelligence ce qui n’est absolument pas le cas. L’un ressemblera davantage à son père, avec bien sûr des différences, un autre ressemblera plus à sa mère, tel autre ne ressemblera ni au père ni à la mère. De même pour l’intelligence, il y a vraiment des différences. Et là encore, si il n’y avait ni d’avant, ni d’après, tous les hommes devraient être semblables.

Tous les êtres humains devraient être pareils, ce qui n’est absolument pas le cas. Certains humains vont ressembler à des animaux, à des yaks, à des chevaux, il peut y avoir une certaine ressemblance. Quoiqu’il en soit nous pouvons reconnaître que chaque individu est différent. Tout cela pour dire que le corps humain que nous avons actuellement dépend de l’accumulation des actes effectués par le passé. Ce que nous sommes, aujourd’hui, montre ce que nous avons accompli dans le passé.

C’est pour cela que nous disons que dans l’État Intermédiaire de cette vie, dans le bardo de cette vie, il est important d’entraîner son esprit afin d’en acquérir la maîtrise pour obtenir le bonheur ultime.

Cette conférence est terminée et je vous remercie tous de votre présence ici ce soir.